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Transition Énergétique - Climat

Température maximale de travail au bureau : Guide complet pour employeurs et employés

Face à la hausse des températures, la régulation de la chaleur au bureau devient une préoccupation majeure pour employeurs et employés, d’autant plus que le Code du Travail français ne fixe pas de limite spécifique de température pour les lieux de travail. Malgré cela, des mesures doivent être mises en place pour garantir le renouvellement d’air régulier dans les espaces de travail fermés et éviter l’augmentation excessive des températures, avec des seuils comme 28°C pour les activités à risques élevés et 30°C pour le travail sédentaire considérés par l’INRS.

Le gouvernement français a réagi en présentant un plan le 8 juin 2023 pour la gestion des vagues de chaleur, comprenant la création d’un guide destiné aux entreprises pour améliorer la température des espaces de travail et le renforcement des inspections du travail durant les périodes de canicule. Ces initiatives sont alignées avec les directives européennes offrant des recommandations pour la gestion de la température maximale et le bien-être au travail, soulignant la responsabilité des employeurs de protéger la santé physique des employés contre la chaleur excessive.

Sommaire

Les normes et recommandations actuelles

Bien que le Code du Travail français ne définisse pas de température maximale spécifique pour les bureaux, il impose aux employeurs de garantir un renouvellement d’air régulier dans les espaces de travail fermés et d’éviter les augmentations excessives de température. L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) considère que les températures supérieures à 28°C pour le travail physique et à 30°C pour le travail sédentaire représentent un risque. De plus, les employeurs doivent veiller à la sécurité et protéger la santé physique des employés, y compris en évaluant les risques liés aux températures extrêmes.

Mesures de prévention contre la chaleur

  • Aération des espaces de travail
  • Mise en place de systèmes de refroidissement
  • Fourniture d’eau potable
  • Information des employés sur la canicule et les meilleures pratiques
  • Encouragement du télétravail
  • Ajustement des horaires de travail
  • Octroi de pauses plus longues ou supplémentaires

Le Ministère de la Transition Écologique a introduit un plan le 8 juin 2023 pour gérer les vagues de chaleur, incluant des actions pour les travailleurs et les entreprises. Ce plan comprend la création d’un guide pour les entreprises proposant des moyens simples et économiques d’améliorer les températures des bureaux et le renforcement de l’inspection du travail pendant les canicules. Les entreprises ne respectant pas les principes de prévention des vagues de chaleur peuvent faire face à des sanctions de la part des DREETS (Directions Régionales de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités).

Comparaison internationale

  • En Espagne, les entreprises employant des travailleurs en extérieur sont tenues d’adapter les conditions pendant les alertes de canicule, avec des journées de travail continues se terminant avant 15h en été.
  • En Italie, les entreprises peuvent interrompre le travail pendant les canicules, les employés recevant des indemnités de chômage partiel.
  • La Lettonie fixe des limites de température intérieure en fonction de la charge de travail (28°C pour un travail léger, 27°C pour un travail modéré et 26°C pour un travail intense).
  • Chypre dispose d’une réglementation traitant du stress thermique pour les travailleurs en extérieur, ajustant les temps de travail et de repos en fonction de la température et de l’humidité.
  • La Grèce impose des arrêts de travail dans la construction lorsque les températures atteignent 38°C.

Ces mesures et recommandations visent à garantir un environnement de travail sûr et confortable, en tenant compte des défis posés par les températures élevées et en favorisant le bien-être des employés.

Impact de la température sur la santé et la productivité

Face à des températures élevées, les travailleurs peuvent souffrir de maladies liées à la chaleur telles que le coup de chaleur, l’épuisement dû à la chaleur, les crampes de chaleur, l’éruption cutanée due à la chaleur et la déshydratation. Ces conditions peuvent entraîner une augmentation des coûts de santé, une diminution de la qualité de vie et des pertes de production, exacerbées par une exposition accrue aux rayons UV, le contact avec des pathogènes, la pollution de l’air et des conditions météorologiques extrêmes. Une étude analysant les changements de température en Europe entre 2016-2019 et 1965-1994 a révélé une diminution de 0,98 % de l’offre de main-d’œuvre dans les secteurs à forte exposition. Le stress thermique réduit l’intensité du travail et nécessite des pauses supplémentaires, entraînant des pertes de productivité et des conséquences économiques.

L’exposition prolongée à la chaleur peut avoir des effets sur la santé, comme des cas soupçonnés d’insuffisance rénale en Amérique centrale et en Asie du Sud, potentiellement liés au stress thermique et au travail physique dans le temps. Les symptômes de santé de niveau 1 comprennent des rougeurs, des douleurs, des gonflements, des ampoules, de la fièvre et des maux de tête. Les symptômes de santé de niveau 2 comprennent des crampes de chaleur ou des spasmes douloureux, une transpiration entraînant une déshydratation et une syncope thermique. Les symptômes de santé de niveau 3 incluent l’épuisement dû à la chaleur et la déshydratation, tandis que les symptômes de santé de niveau 4 comprennent le coup de chaleur, qui peut entraîner la mort en raison de la défaillance de la thermorégulation. Les mécanismes physiologiques du corps visent à maintenir une température centrale relativement constante d’environ 37°C, mais ces mécanismes de régulation peuvent être submergés lors d’une exposition prolongée à des températures élevées.

Les principaux risques pour la santé incluent le coup de chaleur et la déshydratation, la chaleur agissant également comme un facteur révélateur ou aggravant de conditions préexistantes. Certains traitements peuvent influencer les mécanismes de thermorégulation. Les températures élevées peuvent entraîner une baisse de la productivité en raison de l’augmentation de la fatigue, de maux de tête et d’une diminution de la concentration. La chaleur peut provoquer le glissement d’outils des mains en sueur et peut altérer la vision, entraînant un risque accru d’accidents au travail. Des effets psychologiques et cognitifs, tels que des temps de réaction plus longs et des taux d’erreur accrus, sont également observés lors de l’exposition à la chaleur. Les vagues de chaleur sont associées à une augmentation des taux de mortalité, en particulier parmi les populations vulnérables telles que les personnes âgées, les personnes handicapées et celles souffrant de maladies chroniques. Les facteurs individuels tels que l’acclimatation, les antécédents médicaux et les traitements peuvent influencer la gravité des problèmes de santé et des risques de sécurité. Les travailleurs en extérieur sont exposés au risque de stress thermique, de déshydratation et de cancer de la peau en raison d’une exposition accrue aux UV. La gamme géographique des vecteurs de maladies, tels que les tiques et les moustiques, s’étend, mettant les travailleurs en extérieur en danger de maladies à transmission vectorielle comme la maladie de Lyme, l’encéphalite à tiques et la dengue. Les travailleurs en intérieur sont également affectés par des températures élevées, ce qui peut réduire les capacités cognitives et exacerber le “syndrome du bâtiment malade”. Les symptômes de la chaleur au travail incluent la fatigue, la transpiration, la nausée, les vertiges, la faiblesse, les maux de tête et les crampes.

Le droit de retrait et les obligations de l'employeur

En cas de température extrême, les employés ont le droit d’exercer leur droit de retrait pour protéger leur santé, sans qu’un seuil spécifique de température ne soit défini pour déclencher ce droit. Les employeurs sont tenus d’arrêter le travail s’ils estiment que les travailleurs sont en danger en raison de l’exposition à la chaleur. Ils doivent effectuer des évaluations des risques et mettre en œuvre des mesures préventives, telles que l’ajustement des horaires de travail, la fourniture d’ombre et d’hydratation, et l’utilisation d’équipements de refroidissement. Bien que le Code du Travail français ne spécifie pas une température maximale pour les lieux de travail, l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale des employés. Il doit fournir de l’eau potable et prendre des mesures pour renouveler et ventiler l’air dans les espaces fermés, sans être obligé d’installer un système de climatisation.

Des mesures spécifiques s’appliquent à certains secteurs, comme la construction et les travaux publics, lors de conditions météorologiques intempéries. L’INRS et la CNAMTS recommandent des mesures pour prévenir les effets des températures élevées, telles que travailler pendant les heures les plus fraîches, augmenter la fréquence des pauses et fournir des zones de repos ombragées. Les employeurs ne peuvent prendre aucune mesure disciplinaire ou retenir le salaire des employés qui exercent leur droit de retrait. Les employés doivent se conformer aux directives de leur employeur pour protéger leur santé et celle de leurs collègues. L’employeur peut imposer un code vestimentaire pour des raisons d’hygiène, de sécurité ou de relations avec la clientèle.

Le plan du Ministère de la Transition Écologique pour 2023 comprend des actions liées aux travailleurs et aux entreprises, telles que la création d’un guide pour les entreprises sur la manière d’améliorer les températures dans les bureaux et l’augmentation des inspections des lieux de travail pendant les vagues de chaleur. Il n’existe pas de température minimale légale pour les lieux de travail, mais les employeurs doivent maintenir une température “convenable”.

Solutions et aménagements pratiques

Afin de contrer les effets de la chaleur et d’assurer un environnement de travail optimal, diverses stratégies peuvent être mises en œuvre. Ces solutions visent à améliorer le confort des employés tout en maintenant la productivité.

Ajustement des horaires de travail et rotation des équipes

Adapter les horaires de travail aux heures les plus fraîches et mettre en place une rotation des équipes pour atténuer l’impact des températures élevées sur la productivité.

Télétravail

Permettre aux employés de travailler depuis leur domicile pendant les périodes de forte chaleur pour améliorer le confort et la productivité.

Systèmes de refroidissement

Installer des systèmes de refroidissement plus efficaces, tels que la climatisation ou le verre de contrôle solaire, pour maintenir une température confortable dans les bureaux.

Film solaire

Utiliser des films solaires pour réduire l’éblouissement et la chaleur du soleil, agissant comme une barrière thermique et réfléchissant la chaleur à l’extérieur.

Les films solaires nouvelle génération offrent une multitude d’avantages en termes de réduction de la chaleur à l’intérieur des bâtiments. En plus de filtrer les rayons UV nocifs, ces films haute performance peuvent significativement réduire la chaleur excessive, ce qui permet de maintenir une température plus confortable tout en réduisant la dépendance à la climatisation. En conséquence, l’installation de ces films peut contribuer à des économies d’énergie substantielles et à une diminution de l’empreinte carbone des bâtiments. De plus, ils offrent une protection accrue contre la décoloration des meubles et des revêtements de sol causée par l’exposition prolongée au soleil, ce qui en fait un investissement rentable pour la préservation à long terme des intérieurs.

Plantation d’arbres

Planter des arbres autour du bâtiment peut fournir de l’ombre et réduire les températures de jusqu’à 20°C

Ventilation adéquate

Assurer une ventilation adéquate peut réduire la température intérieure de jusqu’à 10°C

Isolation

Une bonne isolation peut empêcher la chaleur d’entrer dans le bâtiment, maintenant la température intérieure stable.

Utilisation de surfaces claires Cool Roofing

Les surfaces de couleur claire réfléchissent la chaleur et peuvent réduire la température intérieure.

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Éclairage éco-énergétique

L’utilisation d’un éclairage éco-énergétique produit moins de chaleur que l’éclairage traditionnel, contribuant à un environnement de bureau plus frais.

Sensibilisation des employés

Informer et sensibiliser les employés sur les risques liés aux températures élevées peut les aider à prendre les mesures appropriées pour protéger leur santé et leur productivité.

Ces mesures, lorsqu’elles sont appliquées de manière cohérente et stratégique, peuvent créer un environnement de travail plus sûr et plus confortable pour tous, en particulier pendant les périodes de température maximale.

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